MOLDAVIE

Vera Chilari est la coordinatrice nationale du processus de Turin en Moldavie, où elle travaille en tant que consultante principale pour le département de l’EFP au ministère de l’éducation.

La Moldavie participe au processus de Turin depuis son lancement et a ainsi construit un impressionnant réseau de parties prenantes qui rassemble les ministères de l’éducation, du travail, des finances, de l’agriculture, de l’économie et du développement territorial, ainsi que des agences comme le bureau national des statistiques, la chambre de commerce et d’industrie, des conseils sectoriels, le département de l’immigration, la police des frontières, des ONG comme la chambre de commerce et des organismes représentant les petites et les moyennes entreprises.

Ces deux dernières années ont été difficiles pour la Moldavie. Compte tenu de l’instabilité politique et des crises économiques et sociales, dont une forte dépréciation de la valeur de la devise nationale ainsi qu’une hausse de l’inflation et de l’émigration (les personnes hautement qualifiées cherchant de meilleurs opportunités à l’étranger), la Moldavie n’est pas parvenue à atteindre de nombreux objectifs fixés au début du quatrième cycle du processus de Turin.

Malgré tout, d’après Chilari, «des progrès significatifs ont été observés dans la législation pertinente et dans le soutien du gouvernement aux réformes: un code de l’éducation ainsi qu’une stratégie d’EFP ont été approuvés, créant une base solide pour de nouvelles politiques en matière d’enseignement.»

Le système d’EFP a été reconfiguré afin de créer trois types d’institut: des centres d’excellence, des collèges et des établissements professionnels. Le gouvernement a également approuvé une feuille de route qui comprend la promotion de l’attractivité de l’EFP.

Le processus de Turin a permis aux gestionnaires moldaves de l’EFP d’identifier «ce que nous avons; les raisons pour lesquelles nous nous trouvons dans pareille situation; et comment aller de l’avant en fonction de nos conclusions», déclare Chilari.

La formation en alternance obligatoire est mise à l’essai avec le soutien de 15 entreprises, dont le distributeur privé d’électricité Red Union Fenosa et le fournisseur allemand de pièces automobiles Dräxlmaier. Une étude pilote de suivi socioprofessionnel permettant d’identifier les différents parcours d’insertion professionnelle des diplômés de l’EFP va bientôt être lancée au niveau national.

Parmi les priorités pour l’avenir figurent la création d’un système d’orientation professionnelle, l’élaboration de méthodes de certification de l’enseignement non formel et de l’acquis ainsi que le développement d’un mécanisme d’identification des besoins du marché du travail.

 


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