OUZBÉKISTAN

Choukrat Amanov, expert du projet de l’ETF en Ouzbékistan (Tachkent), a rejoint le processus de Turin au début de l’été 2016 afin de contribuer à l’amélioration du procédé de collecte d’informations aux fins de la rédaction du rapport national de l’Ouzbékistan.

«J’ai rejoint le processus de Turin au cours de la dernière partie [du cycle en cours] afin de veiller à ce que les membres des groupes thématiques, articulés autour des cinq priorités, soient sur la bonne voie pour contribuer au rapport», explique-t-il.

Les groupes thématiques sont composés de membres du personnel du ministère de l’éducation et du centre d’enseignement secondaire spécialisé. Les deux organisations ont différentes responsabilités: le ministère de l’éducation se charge de l’enseignement et de la formation des jeunes âgés de 14 à 18 ans tandis que le centre d’enseignement secondaire spécialisé s’occupe des personnes âgées de plus de 18 ans.

Le processus de Turin, pour lequel les groupes thématiques travaillant sur des domaines tels que le recrutement d’élèves, les modifications apportées au programme scolaire, la liaison entre les collèges et les employeurs ainsi que l’environnement juridique se sont réunis trimestriellement, a permis de souligner les progrès qui pouvaient être accomplis en matière d’éducation des jeunes âgés de 14 ans et plus.

«La leçon que l’on peut en tirer est que la coordination doit être renforcée et qu’un grand nombre de mesures faisant double emploi pourraient être évitées», explique Choukrat.

«Notre pays compte 1 500 écoles et collèges d’EFP que les étudiants occupent jusqu’en milieu d’après-midi et qui, ensuite, restent vides; ces établissements, ainsi que leur personnel, pourraient être utilisés pour la formation des adultes», suggère-t-il en précisant qu’il s’agit d’une opinion personnelle.

Il ajoute que le processus de Turin a déjà permis de rassembler les personnes du système qui apportent concentration, fiabilité des informations et responsabilité à l’approche de la réforme de l’EFP.

L’Ouzbékistan dépasse déjà certains de ses voisins d’Asie Centrale dans différents domaines. Il est parvenu à créer des liens forts entre les établissements scolaires et les employeurs ainsi qu’à introduire une flexibilité sans précédent en permettant à de plus grandes entreprises industrielles de faire part de leurs conseils au sujet des modifications à apporter au programme et de contribuer à l’enseignement.

«Nous nous sommes mis à travailler en étroite collaboration avec des employeurs tels que Knauf, la société allemande de construction et de matériaux isolants, qui ont expliqué aux collèges ce qu’ils recherchaient, et les programmes scolaires ont été adaptés à leurs besoins.»

Le pays compte une série d’employeurs importants (de plus de 2000 employés) dans des secteurs tels que le coton, le pétrole et le gaz, les produits chimiques et la construction automobile. La possibilité de coopérer de cette manière présente donc des avantages économiques significatifs.

Le nombre de partenariats public-privé est susceptible d’augmenter puisque l’Ouzbékistan «opère une transition de la propriété publique vers le secteur privé, réduisant ainsi radicalement ses parts dans l’économie». Par conséquent, le pays se concentrera davantage sur le développement des compétences entrepreneuriales des étudiants et sur la promotion du développement de petites entreprises.

Le gouvernement offre déjà des prêts sans intérêts aux étudiants de l’EFP ainsi que des taux préférentiels pour les achats de terrain pour les étudiants qui souhaitent monter leur propre entreprise.

«Pour l’heure, les étudiants de l’EFP doivent non seulement acquérir les compétences nécessaires pour trouver un travail, mais également les moyens pour devenir entrepreneurs», conclut Choukrat.


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